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Autour des ruines de Taillefer

Culturel, Itinéraire d'interprétation, Promenades et Randonnées (PR) à Carennac
13.0 km
Pédestre
3h 30min
Difficile
  • Découverte de Carennac, Plus Beau Village de France, en passant par les bords de la Dordogne puis sur le plateau jusqu'à la corniche rocheuse où se trouvent les ruines du château de Taillefer.

    À l’extrémité d’un éperon du Causse de Gramat, les ruines du château de Taillefer (commune de Gintrac) s’imposent aux visiteurs. Elles surplombent la Vallée de la Dordogne dans une vue unique sur Carennac, la Bastide de Puybrun jusqu’au château de Castelnau-Bretenoux. En l’absence de sources...
    Découverte de Carennac, Plus Beau Village de France, en passant par les bords de la Dordogne puis sur le plateau jusqu'à la corniche rocheuse où se trouvent les ruines du château de Taillefer.

    À l’extrémité d’un éperon du Causse de Gramat, les ruines du château de Taillefer (commune de Gintrac) s’imposent aux visiteurs. Elles surplombent la Vallée de la Dordogne dans une vue unique sur Carennac, la Bastide de Puybrun jusqu’au château de Castelnau-Bretenoux. En l’absence de sources écrites, des hypothèses extravagantes se mêlent aux légendes. L’étude archéologique du bâti du château du XIIIe siècle ne laisse toutefois aucun doute sur son rôle stratégique et militaire.
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Points d'intérêt
1 Village de Carennac
Classé plus beau village de France, Carennac est situé en bordure de Dordogne. Le village s’organise autour d’un monastère dont subsistent encore aujourd’hui l’église St Pierre, le cloître, le château des Doyens…resserrés autour de la cour du prieuré. Carennac est un lieu enchanteur et hors du temps propice à la balade dans ses petites ruelles.

Le bourg de Carennac s’est construit au fil du temps. Sa fondation remonte à l’époque gallo-romaine. C’est l’abbaye de Cluny qui au 11e siècle y fonde un prieuré qui devient prospère dès le 13e siècle. Le prieuré est entouré d’une clôture qui protège l’église et les bâtiments monastiques. Autour de la cour se trouvent l’église, la porterie et hôtellerie pour l’accueil des pélerins, l’ancien logis des doyens (dirigeants de la communauté monastique), les bâtiments agricoles, four, grange, écurie…On accède à l’église par un grand porche orné d’un tympan sculpté, parmi les plus beaux exemples de l’art roman.

Amusez-vous à retrouver les animaux sculptés qui ornent le porche et le tympan ! Un saumon, courant à cette époque dans la Dordogne, se cache quelque part. Saurez-vous le retrouver ?
Village de Carennac Lot Tourisme - CRT Midi-Pyrénées, D. VIET 110714-165119_2048x1534.jpg
2 Château des Doyens
Le château des Doyens est un des bâtiments du prieuré doyenné de Carennac. Il a été construit au 16e s. pour être le logement des doyens, chefs de la communauté monastique. Ne manquez pas le remarquable plafond peint du 17e s.. Le château abrite aujourd’hui des expositions pour découvrir le patrimoine, l’architecture, l’histoire… L’accès est libre et gratuit.

Le château des Doyens est un des témoignages de l’art de la Renaissance à Carennac que l’on retrouve également sur les portails ou les cheminées de certaines maisons dans le village. Lucarnes sculptées, tourelles d’angles, le doyen Alain de Ferrières qui le fait construire au 16e siècle adopte la mode de l’époque. Le château a été construit sur l’enceinte primitive du prieuré et est appuyé contre l’église. Il regarde vers la Dordogne et s’ouvre largement à la lumière grâce à ces lucarnes. La galerie du château et repose sur 5 chapelles de l’église. Cette galerie donne accès au jardin du château.

Le plafond peint du premier étage fourmille de détails animaliers, architecturaux, paysagers…En famille, amusez-vous à rechercher des instruments de musique.
Château des Doyens à Carennac © Lot Tourisme - A. Leconte 1.jpg Château des Doyens à Carennac © Lot Tourisme - A. Leconte.jpg
3 Eglise Saint-Pierre
L’église Saint-Pierre de Carennac a été batie à la fin du 11e siècle. Elle a été agrandie au milieu du 12e siècle par la construction d’un grand porche orné d’un tympan sculpté. Il faut passer sous le porche et le tympan pour voir le portail primitif du 11e siècle. Son décor est plus restreint que celui du tympan puisqu’il se concentre sur les chapiteaux uniquement.

Le tympan de l’église Saint-Pierre est un des plus beaux exemples de la sculpture romane. Il ne représente pas un épisode biblique particulier, il s’agit d’une vision symbolique de la fin des Temps. Le Christ trône au centre du tympan et est entouré par les symboles des quatre évangélistes (l’ange de Matthieu, l’aigle de Jean, le taureau de Luc et le lion de Marc. Les apôtres les entourent sur chacun des deux registres du tympan. Quatre autres personnes viennent compléter ce cortège : deux anges qui se prosternent et deux petits personnages en buste qui tiennent un livre ouvert.

Un seul des 12 apôtres peut être identifié grâce à un attribut qu’il tient dans sa main. Un indice : elles ouvrent les portes du paradis.
Cloître de l_Eglise de Carennac Lot Tourisme - CRT Midi-Pyrénées, D. VIET 100712-182855-2_1536x2048.jpg Vitrail de l_église St Pierre de Carennac Lot Tourisme- C. Asquier 190420-173226_1365x2048.jpg Eglise de Carennac1©C.Novello.jpg
4 Cloître de Carennac
Le cloître est un lieu essentiel pour la communauté religieuse puisque tous les bâtiments monastiques (réfectoire, dortoir, chauffoir, cuisine, église…) s’organisent autour de lui. C’est un espace carré, aménagé en jardin et bordé par 4 galeries. Il ne reste qu’une seule galerie romane. Les trois autres ont été reconstruites à la fin du 15e siècle.

Donnant sur le cloître se trouve la salle capitulaire ou salle du chapitre. C’est l’une des salles principales du monastère. On y écoute la lecture d’un chapitre de la règle de Saint-Benoît. Elle abrite une Mise au tombeau en pierre de Carennac datant de la fin du 15e siècle. Cette Mise au tombeau représente Jésus allongé sur un linceul et porté par Nicodème et Joseph d’Arimathie. A l’arrière, la Vierge est soutenue par saint Jean et par Marie Cléophas. Marie Salomé prie les mains jointes tandis que Marie-Madeleine essuie ses larmes. Les personnages sont richement vêtus à la mode de l’époque.

Amusez-vous à observer les chapeaux, corsages et tuniques de l’époque et cherchez des traces de polychromie toujours visibles aujourd’hui.
7149_Cloître de Carennac © Lot Tourisme - G. Giuglio 160713-153021_2048x1360.jpg 8616_Au Cloître de Carennac Lot Tourisme - CRT Midi-Pyrénées, D. VIET 100716-171537_2048x1536.jpg 8615_Au Cloître de Carennac Lot Tourisme - CRT Midi-Pyrénées, D. VIET 100716-171100_2048x1536.jpg
5 Fénelon et l’île Calypso
François Salignac de la Mothe Fénelon succède à son oncle en tant que doyen de Carennac de 1681 à 1695. La tradition veut que le « grand » Fénelon ait écrit à Carennac dans le château « les aventures de Télémaque » à l’intention du petit fils de Louis XIV dont il était précepteur. Une tourelle du château porte encore le nom de tour Télémaque et tout en haut du château (partie non accessible au public) un cabinet entouré de boiseries aurait été celui de Fénelon. L’ile qui se trouve face au château s’appelle l’Ile Calypso en référence à la nymphe qui séduit Ulysse et accueille son fils, Télémaque.

Sous la galerie du château, vous pouvez admirer le buste de Fénelon qui se trouvait jusqu’en 1922 sur les allées Fénelon à Cahors où il fut remplacé par celui de Gambetta. Même si son nom a marqué les mémoires à Carennac, il n’y séjourna que peu de temps. Il est nommé archevêque de Cambrai en 1695. Le doyenné est alors laissé à son neveu. Il restera dans la famille jusqu’à sa suppression par arrêté royal en 1787.

Savez vous que c’est un bras de la Dordogne qui coule au pied de Carennac ? Ce bras s’appelle le canal de l’Hermitage et il alimentait deux moulins. Au milieu de ce canal se trouve l’ile Calypso.
Village de Carennac Lot Tourisme - CRT Midi-Pyrénées, D. VIET 110715-060646_1534x2048.jpg
6 Point de vue de Magnagues
Du rebord du plateau qui accueille Magnagues un panorama s'ouvre sur la vallée de la Dordogne où prospèrent l'agricultures. Au loin, les premières marches du Massif central ferment l'horizon. A l'est, face au village pointent les ruines du château du Bastit émergeant à peine de la végétation.

Au pied du village, les terrains plats et fertiles de l'île des Escouanes sont dévolus aux labours et aux vergers de noyers soigneusement agencés. L'habitat est dispersé dans toute la vallée comme l'illustre le village de Tauriac massé autour de son clocher au bord de la Dordogne au cœur de la zone inondable. Au centre du panorama, le château médiéval de Castelnau trône au sein du territoire qu'il gouvernait jadis. Au loin, une ligne claire signale le bassin industriel de Biars-sur-Cère.
7 Le rebord du causse de Gramat
Entre Carennac et Loubressac, le causse de Gramat descend vers la vallée de la Dordogne et de son affluent la Bave en ressauts successifs. Chacun d’eux constitue un petit plateau au paysage bocager équilibré constitué de hameaux, de prairies de fauche et de vergers. Des villages, tel Magnagues, surveillent la vallée, installés sur des éperons sur le rebord du causse.

La présence de bocage est directement liée à la nature du sol de la marge du causse de Gramat. Nous sommes ici en présence d’épaisses couches de marnes, roche argileuse mêlée de calcaire très sensible à l’eau et instable. Mobile, le sol a été fixé par des haies champêtres qui favorisent sa stabilité grâce au réseau des systèmes racinaires des arbres et à leur capacité à absorber l’eau. Pourtant, sur ces pentes, les glissements et les tassements de terrain sont fréquents. Les fissures dans les revêtements des routes ainsi que les ondulations souples de la surface des prés en sont le témoin.
8 Ruines de Taillefer
Les ruines du château médiéval de Taillefer dominent la vallée de la Dordogne et de la Bave et le village de Gintrac. De cette position stratégique le château surveille la rivière et sans doute également le port du sel (Port de Sal). A l’époque, le sel est une denrée précieuse pour conserver les aliments, nourrir le bétail… Des routes du sel assurent son transit vers le causse de Gramat et le Massif central.

Les ruines sont celles d’un château du 13e s. entouré d’un fossé qui le protégeait sur son versant sud. Édifié sur deux niveaux rectangulaires , il intègre un logis avec des éléments de confort : cheminée, évier, placard, latrines, niche… On retrouve également des dispositifs défensifs : des archères, fines ouvertures en croix, permettant le tir de flèches, des portes avec barres de fermeture ainsi qu’un imposant mur-bouclier épais de plus de 2m.
Ruines du Château du Bastit dit de Taillefer © C.Novello.jpg
9 Retour de la nature
Les paysages de bois et de landes de genévriers que vous traversez n’ont pas toujours été ainsi. Au 19e s et jusque dans les années 1950, le plateau caussenard était beaucoup moins boisé, valorisé pour l’élevage des brebis et par l’exploitation du bois de chauffage et d’œuvre. Le territoire était plus peuplé et très largement tourné vers l’agriculture.

Dans la seconde moitié du 19e s. la population du Lot est près du double de celle d’aujourd’hui. Le moindre arpent est valorisé, même sur les causses aux sols maigres. On défriche partout. Avec plus ou moins de succès, on épierre les champs pour les cultiver. Les nombreuses parcelles impropres à la culture sont vouées à l’élevage. Au cours du 20e s. des crises économiques, les guerres et l’exode rural vident les campagnes. Les parcelles les moins bonnes sont délaissées. Progressivement arbustes et genévriers s’installent, préparant le terrain à la chênaie, formation végétale la plus stable.
10 Magnagues
Appartenant à la commune de Carennac, le village de Magnagues domine la vallée de la Dor¬dogne. Ainsi situé, il bénéficie d’une vue remarquable sur la vallée et les rebords du causse de Gramat. Mentionnée dès la fin du 12e s. la paroisse appartient au prieuré de Carennac. Au 15e s. on parle du « repaire de Magnagues » (une place forte).

Aujourd’hui, le village possède une configuration profondément rurale avec de nombreux jardins, des granges…et s’organise autour des routes (de crête en direction de Loubressac et venues de la vallée).
La partie la plus ancienne se situe au nord, autour de l’église et du repaire seigneurial et entre quatre croisées de chemin marquées par des calvaires qui forment un noyau abritant quelques beaux témoignages d’habitat médiéval. Les maisons du 19e. s ou du 20e siècle qui peuplent le village sont liées aux activités agricoles mais quelques maisons aux allures plus bourgeoises se détachent également.

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