Rencontre au Moulin de Cougnaguet

Avec Hubert Faure et son accent chantant
Moulin de Cougnaguet Vallée de l'OuysseMoulin de Cougnaguet Vallée de l'Ouysse
©Moulin de Cougnaguet Vallée de l'Ouysse|Cyril Novello
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  • Rocamadour et alentours
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Un moulin fortifié dans un cadre enchanteur

La visite du Moulin de Cougnaguet mérite sans aucun doute le détour. Ici on vient pour le lieu exceptionnel, pour le moulin et pour Hubert. 3 bonnes raisons de découvrir cet endroit un peu secret et un peu planqué au bout du chemin.

Testé par Cathy

Un lieu exceptionnel

Au bord de l’Ouysse

Pour se rendre au moulin, il faut quitter la route départementale non loin de Rocamadour en direction de Calès et bifurquer vers ce chemin qui mène jusqu’à ce petit coin de paradis.

Il est là, planté fièrement au bord de l’Ouysse. Cette belle bâtisse en pierre en impose et le cadre est enchanteur : l’eau de l’Ouysse qui vous entoure révèle toute sa beauté. La couleur de l’eau avec ses reflets émeraude et le doux bruit qu’elle délivre rendent ce lieu assez exceptionnel. Ici le temps s’est arrêté avec une sensation d’être bout du monde.

Hubert et Raymonde

Les maîtres des lieux

Ils veillent sur ce lieu depuis 1984 et le moins que l’on puisse dire c’est qu’Hubert est intarissable sur l’histoire et le fonctionnement du moulin.
Passionné et passionnant, c’est avec des yeux plein de malice et un accent bien prononcé qu’il vous racontera les secrets de ce lieu. Son débit de parole nécessitera peut être quelques minutes d’adaptation avant d’être envouté par ses explications !

Ce moulin fortifié en service est unique en son genre dans la région et sans doute en France.

Un peu d'histoire

Un moulin datant du XIVème siècle

Ce moulin fut édifié au XIV ème siècle par des moines d’une abbaye cistercienne des Alix à deux kilomètres de Rocamadour. Les travaux ont commencé en 1292 et furent achevés en 1350 soit plus de cinquante ans de construction. Depuis 1778, date à laquelle les moines ont cédé l’édifice, il est une propriété privée.

Il a été classé Monument Historique en 1925 et a fonctionné jusqu’en 1959. Le moulin abrite quatre meules d’environ 1,5 tonnes grâce auxquelles on pouvait moudre jusqu’à 3 tonnes de grain par jour. L’une d’elle fonctionne encore et Hubert se fait un plaisir de vous le prouver.

Un moulin bâti sur un cours d’eau

L’Ouysse affluent de la Dordogne

Ce moulin est construit sur un cours d’eau, l’Ouysse. D’abord souterrain, et suivant un parcours terrestre de seulement 11 kilomètres, l’Ouysse se jette ensuite dans la Dordogne. La retenue d’eau se fait sur 1,6 km de long grâce à un barrage d’une épaisseur de 6 mètres. La porte d’entrée du moulin, aujourd’hui murée, était une porte en ogive à demi-refermée. On y accédait par un passage à gué dont on peut encore apercevoir le dallage dans l’eau.

Comme le dit Hubert, les moines possédaient là un bon moyen de défense. Il suffisait de fermer la porte et d’ouvrir les quatre vannes à l’intérieur du moulin provoquant ainsi un grand courant d’eau pour noyer d’éventuels agresseurs.

Mais comment ça marche ?

Tous les secrets pour fabriquer la farine

L’eau, retenue par les vannes, transite dans un puits par une conduite dite forcée qui entraîne une roue à augets qui, à son tour active, les quatre meules et les tamis. Dit comme cela, ça paraît un peu compliqué mais quand Hubert active le mécanisme et qu’il commente chacun de ses gestes, tout devient limpide.

Le clou du spectacle arrive quand la farine tombe enfin ! Le regard malicieux d’Hubert témoigne alors d’une certaine fierté et d’un grand bonheur. Selon la production, vous pourrez même repartir avec un petit sac de farine !

Un petit tour du côté du musée

Et une petite surprise en fin de visite

Situé au-dessus du moulin, cet appartement a été transformé en musée et il est impossible de quitter les lieux sans y jeter un œil. L’espace est aménagé avec des meubles anciens et l’on pourrait s’y installer à demeure. L’évier en pierre est resté le même et lorsque l’on ouvre la fenêtre, la vue est magnifique.

Près de la cheminée, une table vous attend impatiemment avec des noix prêtes à être dégustées.
Vous ne partirez pas d’ici sans boire le verre de l’amitié, une boisson bien locale dont Hubert a le secret. On ne vous en dit pas plus, la surprise fait partie de la visite !

À retenir

De Rocamadour, prendre la petite route vers Calès

Ouvert d’avril à octobre

Le petit verre de l’amitié côté musée s’impose !

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