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Les Légendes du Quercy

Le Lot, entre contes et mystérieuses légendes

Des récits de lieux emplis de mystères, contés au coin du feu.

Autrefois, dans les campagnes Quercynoises, lors de la veillée, les familles se regroupaient autour de la cheminée “al canton” ( Prononcer : al kantou) et écoutaient des histoires venues du fond des âges.

Contes et légendes appartenaient à la culture populaire. De nombreuses croyances populaires trouvaient leur source dans ces récits aux origines inconnues.

Nos grands-parents, nos parents ont transmis ce patrimoine que nous vous proposons de vous conter.

Le Saut de la Mounine

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C’est l’histoire de Cidoine, un ermite de retour de St Jacques de Compostelle qui s’était retiré pour vivre dans une grotte de l’impressionnante falaise face à Montbrun, en compagnie de sa guenon, une « mounine ».

Parmi les habitants qui l’adoptèrent, il y eut Ghislaine, la fille du seigneur de Montbrun, Monsieur Ogier. Ce dernier ne pouvant accepter l’amour de sa fille pour le fils de son pire ennemi, le sire de Gaifié, lui aurait dit « je préfère te voir sauter du roc au moine plutôt que tu épouses ce garçon ».

Ne sachant à, quel saint se vouer, Ghislaine confia ces malheurs à Cidoine. Il eut alors une idée de génie, il sacrifia sa guenon vêtue des habits de Ghislaine, en la précipitant du haut de la falaise pour simuler sa mort. Ogier cru en la mort de sa fille avant que Cidoine ne lui révèle que sa fille était bien vivante. Aussitôt, il accorda la main de sa fille à Renaud et ils célébrèrent les fiançailles…

La légende du diable du Pont Valentré

Le diable du Pont ValentréLe diable du Pont Valentré
©Le diable du Pont Valentré

L’architecte du pont Valentré, exaspéré par la lenteur des travaux, eut recours à Satan et fit un pacte avec lui. Le diable s’engageait à l’aider par tous les moyens et à lui obéir ponctuellement, quelque ordre qu’il put recevoir. Le travail fini, l’architecte devait lui abandonner son âme en paiement. Mais si le démon, pour une cause quelconque, n’arrivait pas à aller jusqu’au bout, il perdrait tous ses droits sur le prix en question.

L’édifice montait rapidement et quand le pont fut presque fini, l’architecte entrepris de sauver son âme. Il porta un crible à son formidable associé et lui demanda d’aller chercher de l’eau pour ses ouvriers. Mais jamais le crible n’a gardé l’eau. Le diable se mordit les lèvres de dépit car jamais il ne put tenir son marché, mais il jura de se venger. Alors lorsque les maçons eurent presque achevé de construire la tour centrale, le diable envoya un petit diablotin qui chaque nuit retirait la dernière pierre de l’angle supérieur nord-ouest de la tour. L’architecte chargé de la restauration, Paul Gout, a fait immortaliser cette légende par une pierre sculptée représentant le diable tentant d’arracher la pierre du pont mais n’y parvenant pas, ses doigts étant coincés dans les joints de la pierre.

La légende de Saint Namphaise

Lac de Saint-Namphaise à QuissacLac de Saint-Namphaise à Quissac
©Lac de Saint-Namphaise à Quissac

Namphaise, compagnon de Charlemagne (fin du VIIIe siècle), las des guerres et des combats, se réfugie sur les causses du Quercy pour y vivre en ermite. Prières, vie de solitude et austérité… Pour occuper ses journées, selon la règle des moines qui partagent leur existence entre prière et travail manuel, il choisit d’aider les paysans de la région, durement confrontés à la sécheresse du causse. Il entreprend alors de creuser dans la roche des réserves d’eau, des « lacs » qui, avec l’aide de Dieu, ne s’assècheront jamais. Naturellement, le diable, jaloux, s’en mêle : alors que Namphaise, très âgé, creuse encore un lac, un taureau, rendu furieux par le démon, le transperce d’un coup de corne.

Même blessé à mort, Namphaise reste soutenu par Dieu : il lance son marteau qui retombe à plusieurs kilomètres de là à Caniac-du-Causse, marquant ainsi le lieu où l’ermite désire être enterré. La châsse contenant les restes du saint ermite est encore visible dans cette crypte. On raconte qu’une femme qui ne peut avoir d’enfant doit passer sous la châsse : elle pourra alors enfanter. De même, les saintes reliques guériraient les épileptiques de leur maladie…

La légende de Durandal l’épée de Rocamadour

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©Rocamadour Epee Roland

La légende est racontée dans la chanson de Roland. Roland de Ronceveaux, neveu de Charlemagne et commandant de son arrière-garde serait mort dans une embuscade tendue dans les Pyrénées par les Sarrasins au col de Ronceveaux. Roland pour éviter que son épée « Durandal » ne finisse aux mains des Sarrasins aurait voulu la briser sur le rocher. Mais c’est le rocher qui se brisa ouvrant ainsi la brèche de Roland. Roland n’ayant pas réussi à briser son épée, aurait alors appelé l’archange Saint Michel pour qu’il lui vienne en aide, pour soustraire l’épée aux sarrazins.

Roland lança Durandal de toutes ses forces vers la vallée. Elle traversa miraculeusement les airs sur des centaines de kilomètres pour venir se planter dans le rocher du sanctuaire de Rocamadour. Elle est encore figée dans le rocher au-dessus de la porte de la chapelle Notre-Dame.

La chevrette blanche, la cabreta blanca

Château des anglais à CabreretsChâteau des anglais à Cabrerets
©Château des anglais à Cabrerets

Selon une légende… au Moyen Âge le seigneur de Cabrerets, établi au château du diable, régnait sur la population. Une veuve de cerf, âgée et malade, la Jeanneton, ne pouvant payer l’impôt annuel, envoya sa petite fille Mariette au château pour implorer le seigneur. La jeune enfant était bien belle et le seigneur tenta de la séduire. Mais la jeune bergère, qui avait deviné ses intentions malsaines voulu s’enfuir. Mais la porte étant fermée, Mariette préféra se jeter par la fenêtre du donjon dans les eaux glacées du  Célé. Son corps ne fut jamais retrouvé. On dit que la nuit même, deux anges sont venus chercher l’âme pure de la jeune bergère pour la monter au ciel.

Depuis, les habitants de Cabrerets observent parfois une chèvre blanche qui apparaît sur la falaise surplombant le château et la rivière. Certains prétendent que c’est l’âme de Mariette. C’est même l’occasion, de nos jours, d’une fête annuelle au mois d’août où la chèvre blanche fait son apparition sur la place du village de Cabrerets.

Le diable de Padirac

Photo: Christoph Gerigk ©Gouffre de PadiracPhoto: Christoph Gerigk ©Gouffre de Padirac
©Photo: Christoph Gerigk ©Gouffre de Padirac

Saint Martin sur sa mule, s’en revenait d’une mission à la Pierre Martine où les démons menaient grand bruit (mais ceci est l’objet d’une autre légende). En chemin, il croise sur une grande prairie, Satan et 3 de ses compères, des sacs remplis d’âmes de pauvres gens du causse, qu’ils venaient d’acheter. Saint Martin ne put se résoudre à laisser ces âmes aller aux enfers.

Il propose à Satan de les lui jouer, ce que dernier accepte. Satan propose alors à Martin et sa mule de franchir un obstacle qu’il allait creuser sur cette lande immense. Le diable frappe alors un grand coup de talon dans la terre, qui s’effondre pour laisser place à un immense trou (le gouffre de Padirac). Pendant que le diable se réjouit et laisse entendre un rire de satisfaction, Martin jauge le trou béant puis s’élance avec sa mule. Cette dernière (aidée pas Sainte Eutrope que Martin avait prié) prend son élan et d’un bond majestueux passe l’obstacle. Martin libère les âmes et le diable furieux s’enfonce dans les entrailles de la terre par le gouffre qu’il vient de creuser.

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